L’Olympique Lyonnais, l’un des clubs les plus prestigieux du pays et sept fois champion national, s’est vu interdire de recruter des joueurs lors du mercato de janvier et sera relégué de Ligue 1 à la fin de la saison s’il n’est pas en mesure de faire face à une crise financière.
Actuellement cinquième du championnat de France, le club, détenu majoritairement par l’investisseur américain controversé John Textor, a été sanctionné par la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), l’organisme de surveillance financière du championnat français.
Textor, qui détient également en partie Botafogo au Brésil, RVD Molenbeek en Belgique et Crystal Palace en Angleterre, est l’actionnaire majoritaire de Lyon via Eagle Football Group, une société holding cotée à Paris.
Textor a fait part de sa colère vendredi en déclarant : « J’ai confiance dans nos chiffres et la bonne nouvelle est que la DNCG est indépendante, ce sont des gens très intelligents, des comptables, des financiers qui peuvent regarder les chiffres. »
« Nous allons générer plusieurs millions de dollars de cash dans les prochains mois, et nous sommes là pour le long terme. »
En août, L’Equipe rapportait que Lyon avait mis la majorité de son effectif sur le marché des transferts pour récolter 75 millions d’euros afin d’équilibrer son budget et d’atteindre ses objectifs de ventes financières.
Ces affirmations ont été démenties par Textor, mais le club, qui n’a pas quitté l’élite française depuis les années 1980, aurait accumulé plus de 500 millions d’euros de dettes.
La décision rendue signifie que les demi-finalistes de la Ligue des champions 2020 vont avoir besoin d’environ 100 millions d’euros de revenus pour sauver leur statut. Pour ce faire, ils pourraient bien devoir vendre certains de leurs actifs les plus précieux, comme le milieu de terrain de 21 ans Rayan Cherki, en janvier.
La situation de Lyon fait écho à celle de Bordeaux, un autre club français historique. Les six fois champions nationaux ont pratiquement disparu de la vue et se languissent désormais de la quatrième division du football français.
Le club de Bordeaux, qui a accumulé 118 millions d’euros de dettes, a fermé son centre de formation, son pôle féminin et la plupart des bureaux administratifs. Il a déposé le bilan et renoncé à son statut de club sportif professionnel.
