March 23, 2025

Depuis plusieurs jours, la possibilité de dissoudre plusieurs groupes de supporters en France est évoquée par le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.

La dissolution de groupes n’est pas une nouveauté dans le football français et a été utilisée avec parcimonie pour tenter de mettre fin aux groupes de hooligans incontrôlables et d’éradiquer la violence dans les stades à travers le pays.

Pourtant, le sentiment général est que le ministère de l’Intérieur abuse de son pouvoir pour démanteler trois groupes majeurs de la culture supporter française – c’est du moins ce qu’indiquent les 128 groupes de supporters signataires d’une déclaration commune.

Trois grands groupes ultras : la Brigade Loire de Nantes, ainsi que les Magic Fans et les Green Angels de Saint-Étienne, sont menacés de dissolution par le ministère de l’Intérieur.

L’étude des dossiers de dissolution de ces trois groupes a déjà commencé. Retailleau poursuit également des groupes plus petits, non organisés, comme le groupe de hooligans d’extrême droite strasbourgeois Offenders et la Légion X, groupe dissident éphémère du Paris FC.

Un communiqué inédit de l’Association nationale des supporters a été signé par 128 associations de supporters en France.

Il souligne que les mesures prises par le gouvernement français « mettent non seulement en danger nos organisations engagées dans un dialogue constant avec les autorités, mais mettent également en péril la nature même des supporters de football en France ».

La déclaration critique le choix du ministère de l’Intérieur de « renoncer au dialogue et de s’engager dans une politique répressive », avertissant que la dissolution des Magic Fans, des Green Angels et de la Brigade Loire vise à « déstructurer l’organisation de nos tribunes, ce qui risque d’accroître les tensions ».

L’Association nationale des supporters affirme que la simple dissolution des seuls groupes de supporters reconnus des deux clubs a non seulement un impact sur l’ambiance des jours de match, mais aussi sur l’organisation de la sécurité et le dialogue autour des matchs. Elle affirme également que le vide de pouvoir laissé par les associations dissoutes par le passé a entraîné davantage de violences et de difficultés dans l’organisation des matchs.

Des représentants de la plupart des grands groupes de supporters français, dont le Collectif Ultra Paris du PSG, le RCK de Rennes et les Ultramarines de Bordeaux, ont signé, entre autres, des organisations de toutes tailles dans tout le pays.

Les Bad Gones de l’Olympique Lyonnais et Lyon 1950 sont absents du communiqué. Seul un groupe de supporters de l’Olympique de Marseille, Fanatics, a signé la déclaration.

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